Statue équestre d'Albert Ier, roi des Belges. Bronze à patine brun vert nuancé (usures) portant les initiales « A.V », le cachet du fondeur « CIRE PERDUE BISCEGLIA ». La base en marbre blanc (petits accidents) et l''inscription « LE ROI A SA PLACE DANS / TOUS LES COEURS FRANÇAIS / TANT QU'IL Y AURA UNE FRANCE / ELLE APPRENDRA A SES ENFANTS / A L'HONORER ET A L'AIMER » Haut. : 37 cm - Larg. : 20 cm - Prof. : 10.5 cm Littérature en rapport : -« Discours prononcés au Dîner annuel de la revue », dans Revue des Deux Mondes, huitième période, vol. 18, n°4, 15 décembre 1933, pp. 1-8. En février 1935, la Ville de Paris organise un concours pour l'érection d'un monument commémoratif en l'honneur de l'ancien roi des Belges, Albert Ier, et en remerciement de son rôle lors de la Première guerre mondiale. Un an plus tard, le comité réuni par le maréchal Lyautey choisit le projet du sculpteur Armand Martial, Premier Grand prix de Rome en 1913. Le monument équestre est inauguré le 12 octobre 1938 au cours la Reine. Bien que notre statuette en bronze reprenne la composition du monument avec la base en marbre et l'attitude du cheval, le roi n'est pas représenté dans son costume militaire. Notre œuvre pourrait être le projet de l'un des participants du concours, parmi lesquels on peut citer Maurice Prost (projet en terre cuite conservée au musée Robert Dubois-Corneau à Brunoy, inv. 2008.0.184.S). On retrouve la citation gravée à l'avant de la base dans le discours prononcé au diner annuel de la Revue des Deux Mondes en décembre 1933 par René Doumic, directeur de la revue, dont le roi Albert Ier était l'invité d'honneur. Albert Ier (1875-1934), il succède à son oncle Léopold II à partir de 1909 et reste au pouvoir jusqu'à sa mort. Pacifistes et humanistes, sa femme Elisabeth en Bavière et lui, sont profondément aimés du peuple belge. Son règne est marqué par la guerre qu'il mène contre les armées allemandes qui envahissent la Belgique en 1914. C'est notamment la bataille de l'Yser, d'octobre 1914, qui le fait entrer dans l'histoire comme le « Roi-Chevalier » ou « Roi-Soldat » alors qu'il protège la route de Dunkerque et Calais. Bien qu'à la tête de l'armée belge, il reste fondamentalement attaché aux principes d'indépendance et de neutralité de la Belgique. A l'issue de la guerre, il se positionne comme arbitre des partis politiques en cas de conflit et œuvre pour les scientifiques de son Etat en fondant le Fonds National de la recherche scientifique et l'Académie royale de la langue et de la littérature françaises. Passionné par l'alpinisme, il meurt des suites d'une chute d'escalade à Marche-les-Dames. Afin de remercier le roi Albert pour son rôle dans la Première Guerre Mondiale, il est décidé d'ériger un monument en son honneur à Paris. Ce sont les Beaux-Arts de Paris qui sont chargés de sélectionner un emplacement. Après avoir hésité entre le Grand-Palais et le pont Alexandre III, s'est finalement le Cours la Reine (VIIIe arrondissement) qui est choisi. Les places royales sont caractérisées par une place enclose de bâtiments identiques - dits à programme au centre de laquelle est érigée une statue royale. Elles émergent au XVIIe siècle, au moment des « grands travaux » souhaités par Henri IV pour modifier le paysage parisien avec la Place des Vosges et la Place Dauphine. C'est cependant sous le règne de Louis XIV que les places royales deviennent des écrins pour les statues équestres des souverains. Expertise réalisée par le Cabinet LACROIX-JEANNEST
Adjugé à : 2200 €